RITMO® (inspiré de l'EMDR)
Le RITMO® (Retraitement de l'Information Traumatique par les Mouvements oculaires) se base sur des principes communs à l'EMDR. Il s'agit d'une technique hypnotique de désensibilisation et de reprogrammation neuro-émotionnelle par les stimulations bilatérales (visuelles, auditives ou kinesthésiques).
Puissant outil de restructuration cognitive et émotionnelle, cette thérapie montre une efficacité surprenante pour le traitement des traumatismes profonds, la libération des états de stress post-traumatiques et de l'anxiété mais s'applique aussi à toutes sortes de problématiques. Elle peut également être bénéfique pour la gestion de la douleur, ou encore en coaching pour faciliter l'atteinte d'un objectif et améliorer les performances.
Le cerveau et le retraitement de l'information : le TAI (l'une des hypothèses à propos des mécanismes en jeu dans la thérapie EMDR)
Lorsque nous dormons, pendant les phases de sommeil paradoxal, nous pouvons observer des petits mouvements rapides des yeux.
Durant ces moments, le cerveau serait en train de retraiter et d'intégrer toutes les informations que nous avons reçues au cours de la journée : les images, les émotions, les sensations corporelles, les pensées, les interactions... soit notre vécu, nos expériences, nos rapports humains...
c'est ce que l'on appelle le Traitement Adaptatif de l'information (TAI).
Ce processus est tout à fait normal et nécessaire tout au long de notre vie. C'est grâce à lui, que nous pouvons faire de nouveaux apprentissages et stocker nos expériences sous formes de souvenirs, fortifiant ainsi notre personnalité et nous conférant de nouvelles ressources, de nouveaux savoir-faire et savoir-être.
Cependant, il arrive que notre cerveau ne soit pas en mesure de traiter correctement ces informations, notamment lors d'événements traumatiques ou d'expériences désagréables.
Comme si notre système se trouvait saturé et dépassé, l'intensité émotionnelle étant trop intense pour lui permettre de faire son travail correctement.
Ces informations pertubantes ne seront pas digérées, et le souvenir ne sera pas rangé à sa juste place, donc l'apprentissage ne pourra se faire.
Les images, les sensations corporelles, les émotions et les pensées associées à l'expérience traumatique vont rester prisonnières hors du temps dans nos circuits neuronaux et viendront se réactiver au moindre déclencheur, parfois même sans déclencheur externe (sans que nous en ayons conscience). Même si nous ne pensons plus à cet événement perturbant ou que nous l'oublions, les sensations elles, demeurent intactes dans notre inconscient et dans notre corps, comme si nous étions toujours dans la même situation au présent.
Les sentiments négatifs, les croyances ou les comportements problématiques ne sont pas la cause de nos souffrances mais uniquement des symptômes.
Ce sont bien nos souvenirs et expériences non retraités qui sont à la racine de nos sentiments négatifs, de notre santé mentale et des conséquences psychosomatiques.
La différence tient à la façon dont ils sont stockés dans le cerveau.
S'ils restent "non retraités", ils provoquent une réaction ou une surréaction qui peut nous faire souffrir, donner naissance à toutes sortes de troubles, nous limiter dans la vie et faire souffrir nos relations.
Voici un exemple concret, le cas des phobies :
Un enfant de 3 ans se fait mordre le mollet par un chat. Sa maman le retrouve en pleurs et son mollet saigne. En grandissant, cet enfant ne gardera aucun souvenir de cet événement mais pourtant le traumatisme et les émotions associées resteront bloqués et actifs dans son réseau neuronal et dans son esprit inconscient. Vingt années plus tard, cette personne aura toujours la phobie des chats et ne pourra pas les approcher.
Et bien, il en va de même pour toutes nos limitations dans la vie. Toutes les situations où des émotions intensément vécues telles que la peur, la tristesse, le honte, la culpabilité, la colère, le dégoût... auront un impact sur notre santé mentale et sur notre santé en générale.
En fonction de la sensibilité des personnes, des situations anodines pourront être vécues comme de véritables traumatismes. Par exemple, un élève humilié à répétition au tableau par son professeur pourra être incapable de s'exprimer en public ou développer une phobie sociale.
Lors des chocs émotionnels (traumatismes), le cerveau et l'esprit inconscient auraient tendance à faire des associations avec certains éléments du décor et de l'environnement immédiat, qui sont pourtant neutres. Ce qui pourrait expliquer certaines allergies ou phobies spécifiques.
Des objets, aliments ou substances inoffensifs au départ, seraient amalgamés ou désignés comme des agents agresseurs extérieurs.
D'autres exemples : le cas d'une allergie au poil de chat.
Au moment d'une violente dispute familiale, des poils de chat se trouvaient en masse dans l'environnement d'un bébé.
L'enfant avec peu de ressources à son âge, a vécu la dispute comme un véritable traumatisme, et son cerveau a enregistré par association les poils de chat comme quelque chose de dangereux. L'inconscient a mis en place un système défensif, avec une réaction allergique comme réponse du système immunitaire.
Une femme avait la phobie des hommes poilus. Petite fille, elle avait été traumatisée par une chute de toboggan. Au moment de sa chute, ses yeux ont photographié le bras très poilu d'un homme qui avait son bras appuyé contre la rampe du toboggan.
Les thérapie EMDR ou RITMO® constituent aujourd'hui les moyens les plus efficaces et les plus rapides pour traiter les états de stress post-traumatique (victimes de violences, guerres, accidents, catastrophes naturelles, deuils...)
L'EMDR et le RITMO vont agir directement sur le système de retraitement de l'information. Ces merveilleux outils vont permettre de retraiter de manière différée toutes les informations qui n'ont pas été intégrées par le passé. Peu importe que le souvenir soit proche ou lointain, même s'il date de 30 ans, les résultats seront les mêmes. Les mouvements oculaires ou les stimulations bilatérales vont stimuler les deux parties du cerveau tout comme pendant le sommeil, remettant en route le système de traitement de l'information, dysfonctionnel au moment du traumatisme.
Le souvenir ainsi retraité, devient neutre, c'est-à-dire un souvenir comme un autre, rangé à sa place dans le cerveau et surtout libéré de toute son intensité émotionnelle, des images perturbantes, des sensations désagréables, des pensées limitantes...
Ce qui donnera naissance à un nouvel apprentissage, un nouvel état, une nouvelle opportunité d'avancer.
Nouvel apprentissage = nouvelles connexions neuronales = nouvelles ressources = nouveaux comportements = nouvel élan.
Selon moi, les maladies de type fibromyalgie, l'arthrose, les raideurs articulaires et musculaires, les problèmes digestifs, même si leurs mécanismes sont complexes en apparence, seraient liés directement aux expériences traumatiques non résolues. La douleur étant le cri d'alarme du corps, et l'arthrose un processus d'auto-destruction résultant d'une profonde situation inconsciente d'impuissance et de souffrance mal gérées par les mécanismes de défense inconscients ou en raison d'une très grande sensibilité.
Nous retrouverons souvent chez ces personnes des émotions de colère, de rage, de culpabilité, de peur ou de tristesse intenses...
Les thérapies EMDR ou RITMO en tant que psychothérapies à part entière, peuvent si elles sont bien menées, conduire à de grandes transformations et à la redécouverte de nos potentiels.
Plus de souvenirs seront désensibilisés et retraités, plus notre état de santé générale et psychologique s'améliorera et rouvrira le champ des possibles dans notre vie...
